Sécurité 11/03/2014

Installer 200 caméras de vidéoprotection

candidats-photo-Moudenc

Jean-Luc
Moudenc (UMP)

1/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    17,4
  • MAX21,6 MIN13,2
  • 4/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Installer 200 caméras de vidéoprotection en ciblant « en priorité le centre-ville ».

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Nous généraliserons la vidéoprotection et multiplierons le nombre de caméras par 10, soit autour de 200.
Nous généraliserons l’implantation de caméras de vidéoprotection sur l’ensemble du territoire communal, en priorité en centre-ville puis dans les quartiers (en priorisant les zones de commerces de proximité).
Un diagnostic territorial de sécurité permettra de déterminer la localisation et le nombre de caméras. L’idée est de parvenir à un ordre de grandeur,  rapporté au  nombre d’habitants, équivalent à Montpellier (soit 288 caméras) ou Lyon (239 caméras).

Programme de Jean-Luc Moudenc

CHIFFRAGE

Le coût total de l’installation de 200 nouvelles caméras de vidéosurveillance représenterait entre 13,2 M€ et 21,6 M€ sur la mandature, soit en moyenne 3,6 M€ par an. Il s’agit d’un coût net pour la commune, subventions incluses.

Cela suppose que l’ensemble des caméras soient installées la première année de la mandature. Le coût total dépend fortement du coût complet de l’installation des caméras (y compris coûts d’études préalables) et de la part de subventions reçues de l’État (FIPD) et du Conseil général.

 

DÉTAIL

Contexte :
Le Club Prévention-Sécurité de la Gazette des communes a estimé que fin 2013 Toulouse comptait 25 850 habitants par caméra de vidéosurveillance, ce qui, compte tenu de la population toulousaine en 2013 (449 328 habitants), représente 17 caméras. Toulouse arrive ainsi 28e dans le classement des 60 plus grandes villes de France en termes de ratio de caméras pas habitant. Ce ratio est stable depuis 2011. D’après la Dépêche du Midi, Toulouse compterait plutôt 24 caméras en janvier 2012.
Par ailleurs, le réseau de transports en commun Tisséo possède plus de 2 500 caméras de vidéosurveillance.

Le coût de l’installation de 200 caméras de vidéosurveillance à Toulouse peut être chiffré comme il suit :

1. Coût d’investissement :

- Coût d’une caméra :

  • 29 166 € selon la Dépêche (http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/26/1270254-nouvelles-cameras-a-toulouse.html) : les 24 caméras actuelles à Toulouse auraient nécessité 700 000 € d’investissement. Il s’agit vraisemblablement d’une estimation basse, qui ne doit pas prendre en compte les coûts annexes (études, etc.)
  • 36 600 € TTC par caméra de coût moyen pondéré pour la Cour des comptes, avec cependant une variabilité des situations locales. Il s’agit d’une estimation vraisemblablement plus raisonnable.

- Le coût d’installation de 200 caméras peut ainsi être estimé entre 5,8 M€ et 7,3 M€ sur la mandature.  

- Des subventions variables, de 3 000 € à 7 000 € par caméra, en provenance du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), notamment pour financer le raccordement aux services de police et de gendarmerie), ou du Conseil général, peuvent venir diminuer ce coût pour la ville (cf. fiche centrale de l’équipe de chiffrage). Le coût net pour la ville devrait donc être inférieur en fonction de la capacité à mobiliser des subventions.

- Le montant total des subventions en faveur de l’installation de caméras peut raisonnablement être compris entre 0,6 M€ et 1,4 M€.

- En conclusion, le coût net de l’installation de 200 caméras de vidéosurveillance est compris entre 4,4 M€ et 6,7 M€.
 
2. Coût de fonctionnement :

- Selon la Dépêche du Midi, les 24 caméras existantes à Toulouse nécessitent 9 opérateurs, dont le salaire annuel s’élève à 229 500 €. Il faut y ajouter le coût du contrat de maintenance annuel, c’est-à-dire 26 500 €. Si l’on conserve le même ratio d’opérateurs (1 opérateur pour 2,6 caméras), il sera nécessaire de recruter 77 opérateurs, ce qui représente, au regard du salaire annuel par opérateur (25 500 €), des charges de personnel de 1,9 M€. Concernant le coût de la maintenance annuelle, il représenterait 0,6 M€ selon le même principe pour 200 caméras même s’il est possible d’envisager des économies d’échelle.

- Les coûts de fonctionnement pour 200 caméras seraient de l’ordre de 2,48 M€ en année pleine, soit 14,88 M€ sur la mandature, en supposant que les coûts de fonctionnement des nouvelles caméras soient identiques aux caméras déjà installées et qu’il n’y ait pas d’économies d’échelle.

- Selon la Cour des comptes, le coût de fonctionnement s’élèverait à 7 400 € par caméra par an en moyenne pondérée avec cependant une forte variabilité du coût selon les situations locales. Ce coût correspond au fonctionnement annuel des systèmes de vidéosurveillance, incluant la rémunération des personnels d’exploitation, les frais de maintenance et éventuellement la location de liaisons numérisées.

- Selon cette estimation, les coûts de fonctionnement pour 200 caméras seraient de l’ordre de 1,4 M€ par an, soit 8,88 M€ sur la mandature.

- En conclusion, le coût de fonctionnement de 200 caméras est compris entre 8,88 M€ et 14,88 M€ sur la mandature.

En définitive, le coût total de l’installation de 200 nouvelles caméras de vidéosurveillance représenterait entre 13,2 M€ et 21,6 M€ sur la mandature, soit en moyenne 3,6 M€ par an. Cela suppose que l’ensemble des caméras soient installées la première année de la mandature.  

Le budget de la ville en matière de sécurité représentait en 2012 14,6 M€ en dépenses de fonctionnement et 0,7 M€ en dépenses d’investissement. L’installation des nouvelles caméras représentaient donc 23 % du budget actuel de sécurité publique, ce qui est soutenable pour les finances de la ville mais non négligeable à terme, notamment du fait d’importants coûts de fonctionnement engendrés.