Transports 11/03/2014

Construire une seconde rocade

candidats-photo-Moudenc

Jean-Luc
Moudenc (UMP)

3/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    4,20
  • MAX7,90 MIN504,0
  • 3/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Cependant, avant que le patient décide d'acheter du Viagra generique en ligne - comme avec tous les médicaments prescrits et les produits de santé - des lignes directrices particulières devraient être gardés à l'esprit. Ces étapes peuvent faire en sorte que le traitement soit le plus efficace possible.

Construire une seconde rocade pour les véhicules en transit afin de réduire les embouteillages.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Il faut alléger le périphérique en construisant une seconde rocade qu’emprunteront les camions et véhicules ne s’arrêtant pas à Toulouse. En plus, ce sont ces derniers qui la paieront, par péage : elle ne coûtera pas un centime d’argent public.

Programme de Jean-Luc Moudenc

CHIFFRAGE

Compte tenu des précisions apportées par le candidat sur cette proposition, le coût de construction de la seconde rocade représenterait :
- Hypothèse basse : 504 M€
- Hypothèse médiane : 4,2 Md€
- Hypothèse haute : 7,9 Md€.

Cette estimation repose sur l’hypothèse d’une construction de la rocade sur trois tronçons dont le tracé a été partiellement précisé par le candidat. Elle s’appuie sur les coûts de construction des rocades dans les autres villes de France, qui sont extrêmement variables. Le coût effectif dépend fortement du tracé choisi et des contraintes géographiques spécifiques à la ville de Toulouse.

DÉTAIL

La rocade ou périphérique de Toulouse est actuellement long de 33 km.

Aucune évaluation chiffrée du coût de construction d’une seconde rocade à Toulouse n’existe à ce jour.

Le candidat propose de construire une seconde rocade constituée de plusieurs tronçons :

- Le tronçon Est, entre l’Autoroute A61 (Toulouse Narbonne) et l’Autoroute A62 (Toulouse Agen). Cela représente un demi-cercle, que l’on suppose situé à 10 km de Toulouse, conformément aux souhaits du candidat lors du débat public de 2007. Dans ce cadre avait été évoquée la piste d’une seconde rocade qui passerait à une dizaine de kilomètres de Toulouse1, projet que soutenait Jean-Luc Moudenc. En l’absence de consensus dans le cadre de ce débat, le projet avait été abandonné. On suppose donc que le projet de tronçon Est envisagé par le candidat se situe à 10 km de Toulouse, et donc que sa circonférence serait de l’ordre de 31 km.
- Le tronçon Ouest constitué par le prolongement de la rocade Arc en ciel sur l’actuelle avenue Eisenhower et jusqu’à l’échangeur de l’A64. Cela devrait représenter, si l’ensemble de l’avenue est concernée, 3 km.
- Le tronçon Nord-ouest joindrait la voie rapide de Toulouse à Auch à l’Autoroute. Le candidat n’est pas plus précis. On suppose donc qu’il s’agit de rejoindre Auch à l’A62, le long de l’actuelle N21. Cela représente de l’ordre de 50 km à vol d’oiseau.  

Au total la seconde rocade, composée des trois tronçons qu’envisage le candidat, représenterait 84 km.

Le projet de contournement autoroutier de Toulouse a fait l’objet d’un débat public en 20072. Le Ministre Borloo avait toutefois renoncé à ce projet car la nouvelle municipalité y était opposée. Trois familles d’hypothèses (Ouest + Sud, Est seul, Est + Sud) avaient été examinées dans des zones allant de 10 à 35 km au-delà du périphérique actuel. Selon le tracé, le coût total du projet était estimé dans une fourchette compris entre 600 M€ et 1,4 Md€.  

Le coût de construction des rocades en France connaît une forte dispersion et dépend des caractéristiques géographiques spécifiques à chaque ville :

- Marseille : 620 M€ d’investissement pour 9,6 km soit 64,5 M€/km 3 ;
- Grenoble : 580 M€ envisagés par le Conseil général pour le projet de rocade nord 4 pour 6,1 km, soit 95 M€/km ;
- Carcassonne : 31 M€ pour la construction de 3,1 km5, soit 10 M€/km ;
- Tarbes : 36 M€ pour la construction de la rocade pour 6,3 km6, soit 5,7 M€/km ;
-  Bordeaux : 300 M€ pour la mise à 2 fois 3 voies de la rocade 7 pour 45 km, soit 6,6 M€/km ;
-  Albi : 56 M€ pour le doublement de la rocade sur 6,2 km8, soit 9 M€/km ;
-  Toulouse : 13 M€ pour la mise à 2 fois 3 voies d’une section de 1,75 km du périphérique, soit 7,4 M €/km.
Dans le cadre du présent chiffrage, on retiendra un coût de construction d’une rocade compris entre 6 et 95 M€/km, avec un scénario médian à 50 M€/km, par référence aux 4 premières valeurs qui concernent des projets de construction de rocades proprement dites et non des projets d’élargissement.

Au total, et au vu de nos hypothèses, le coût de construction de la seconde rocade représenterait :

- Hypothèse basse : 504 M€
- Hypothèse médiane : 4,2 Md€
- Hypothèse haute : 7,9 Md€.

Le coût de construction dépendra fortement des caractéristiques géographiques propres au tracé qui sera choisi. Plus la rocade sera proche du centre-ville, plus son coût sera élevé dans la mesure où elle devra être partiellement enfouie.

Ce chiffrage est cohérent avec le chiffrage avancé dans le cadre du débat public de 2007 selon lequel le projet représenterait entre 600 M€ et 1,4 Md€ en fonction de l’hypothèse qui serait retenue et de son éloignement par rapport au périphérique. Or ce chiffrage concernait une des trois hypothèses examinées (Ouest + Sud, Est seul, Est + Sud), alors que le candidat propose une seconde rocade composée de trois tronçons simultanés, au nord, à l’est et à l’ouest.

Il s’agit du coût d’investissement initial qui serait certainement cofinancé par plusieurs acteurs publics (État, collectivités locales, Union européenne).


L’équilibre économique de l’investissement a été précisé par le candidat :

- Le tronçon Est serait entièrement financé par le concessionnaire. En effet, le rapport des services de l’État établi pour le débat public est clair : il est précisé (p 103)9 que des concessions récentes ont été équilibrées, sans subvention ni de l’État, ni des collectivités locales, avec des trafics de moins de 10 000 véhicules/jour. Le projet du candidat envisage un trafic de l’ordre de 20 000 véhicules par jour. Il serait donc possible selon lui d’obtenir un tel financement.

- Le tronçon Ouest serait financé par Toulouse Métropole (5 M€ pour un ouvrage de franchissement), et pour partie (échangeur avec l’A64), par l’État, la région et la métropole dans le cadre du prochain contrat État-région. Dans ce cadre, le reste à charge pour la ville de Toulouse est de 22,5 %.

- Le tronçon Nord n’a fait l’objet d’aucune évaluation à ce jour.
Au final, le reste à charge pour la ville de Toulouse est difficile à évaluer en l’état actuel du projet.

 

1. http://www.lexpress.fr/region/grand-contournement-autoroutier-la-rocade-en-d-eacute-bat_476682.html
2. http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-contournement-toulouse/documents/dossiermo.html
3. http://www.lemoniteur.fr/147-transport-et-infrastructures/article/actualite/22549290-rocade-l2-a-marseille-c-est-parti
4. http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riph%C3%A9rie_routi%C3%A8re_de_Grenoble
5. http://www.ladepeche.fr/article/2008/12/19/510101-carcassonne-ouvre-enfin-sa-rocade-nord.html
6. http://www.cg65.fr/UploadFiles/publications/2666/DP_Rocade_Nord-ouest.pdf.aspx
7. http://www.20minutes.fr/bordeaux/1123055-20130321-priorite-donnee-a-rocade
8. http://www.midi-pyrenees.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/RN88_Tarn__cle712957.pdf
9. http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-contournement-toulouse/documents/dossiermo.html

SOURCES