Favoriser la création d’espaces nouveaux, dédiés notamment aux expressions artistiques les plus contemporaines, comme sur les anciens locaux de la COOP. La manufacture des tabacs sera pour partie dédiée à des activités culturelles. Mener à terme le projet « Shadok » consacré notamment à la création numérique.
Nous favoriserons la création d’espaces nouveaux, dédiés notamment aux expressions artistiques les plus contemporaines. Ainsi, les anciens locaux de la COOP serviront d’écrin industriel à la culture émergente. La manufacture des tabacs, en cœur de ville, sera pour partie dédiée à des activités culturelles.
Programme de Roland Ries, Strasbourg, citoyenne et vivante, p.6
Le candidat propose la création de nouvelles infrastructures culturelles, qui relèvent de la compétence de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Deux projets en particulier sont évoqués : la création d’un espace dédié aux cultures émergentes sur le site de la COOP et la création d’un espace culturel dans le projet de la Manufacture des tabacs.
À partir du coût moyen d’exemples comparables de réhabilitation de patrimoine industriel à vocation culturelle (entre 900 €/m² et 1 400 €/m²), cette proposition est estimée entre 8 M€ et 21 M€. Cette fourchette large s’explique par les incertitudes, à ce stade, entourant le projet de réaménagement du site de la COOP. Cet investissement serait principalement supporté par la CUS, les cofinancements étant peu présents sur de telles opérations (entre 0 et 10 %). Ces projets se traduiront également par des frais de fonctionnement que nous estimons entre 0,5 et 1,4 M€ par an.
Le candidat propose la transformation de deux édifices industriels en lieux dédiés aux expressions artistiques contemporaines : la COOP et la Manufacture des tabacs.
La création d’un espace dédié aux cultures émergentes dans les locaux de la COOP
Le projet d’espace dédié aux cultures émergentes s’inscrirait dans le cadre de l’opération de requalification urbaine actuellement menée dans le quartier du Port du Rhin. L’établissement des principaux lieux d’accueil des acteurs culturels se fera sur l’emprise de la friche industrielle de la COOP. Près de 91 000 m² de surface sont disponibles, ils ne seraient pas uniquement consacrés au projet culturel évoqué, mais également à celui de « Quartier numérique ». Seuls 40 % de ces espaces seraient concernés par les activités tertiaires et commerciales, soit 36 400 m². Aussi, l’espace culturel pourrait concerner entre 5 000 m² et 11 000 m², le reste étant affecté au Quartier numérique ou à d’autres services.
Le coût d’investissement comprend l’achat du foncier à l’entreprise COOP, actuellement propriétaire du site, la dépollution du site et l’aménagement du bâtiment. Des dépenses de fonctionnement seront à prévoir après achèvement du projet, mais dépendront du contenu du projet (salle de spectacle, espace d’exposition, lieux de travail et d’échange).
Parmi les projets similaires ayant été réalisés en France, mêlant exposition et espace d’expression dans d’anciennes friches industrielles, nous avons examiné « la Fabrique » à Nantes (7 200 m², deux salles de diffusion de 1 200 et 400 places) pour 21 M€, la « Condition publique » de Roubaix (12 000 m², 13 M €), la « Friche de la Belle de Mai » à Marseille (40 000 m², coût de travaux de 750€/m²), « La Sirène » à La Rochelle (3000 m², 4,7 M€), la « CNHI » à Paris (10 000 m², 10 M€), « Le Chanel » à Calais (10 000 m², 10 M€), le « Lieu Unique » à Nantes (5000 m², 4,5 M€).
L’hypothèse retenue est que la COOP ne fera pas l’objet de l’installation d’une salle de spectacle de grande ampleur, mais principalement d’espaces d’exposition, de vie et de création, ce qui permet de retenir un prix au m² variant entre 1 400 € en hypothèse haute et 900 € en hypothèse basse. À partir de ce coût au m², le projet COOP ferait l’objet d’un investissement par la CUS estimé entre 4,5 M€ et 15,4 M€, avec une estimation moyenne de 10 M€. L’estimation haute comprend la réalisation de salle de spectacle de petite et/ou moyenne taille, qui n’est pas présente dans l’estimation basse. Peu de cofinancements sont à attendre : ils proviendraient potentiellement de la ville et d’autres collectivités, pour moins de 10 % du coût total (de 0 % à 10 %).
Des coûts de fonctionnement estimés entre 300 000€ et 1 M€ par an seront à prévoir mais dépendront principalement de la gouvernance adoptée avec les acteurs culturels et des activités hébergées.
L’aménagement d’une partie de la Manufacture des tabacs
La Manufacture est un bâtiment de 22 000 m² situé en centre-ville. Selon le projet déjà révélé par la majorité actuelle fin 2013, jusqu’à 15 000 m² seraient réservés à un usage universitaire, et 4 000 m² pourraient concerner un usage culturel. Le coût de l’opération serait, selon la ville, de 50 M€, auquel s’ajoute le coût d’achat du foncier, actuellement détenu par un propriétaire privé.
L’estimation de la création d’un espace culturel est réalisée sur la base du coût au m² utilisé pour le projet COOP, soit pour la Manufacture, un coût compris entre 3,6 M€ et 5,6 M€. Jusqu’à 10 % de cofinancement en provenance d’autres collectivités pourraient intervenir. Les frais de fonctionnement annuels sont estimés entre 250 000€ et 400 000€.
Selon l’ampleur donnée au projet COOP, le coût de cette proposition varie de façon importante. Si le choix est fait de placer la COOP parmi les priorités municipales, l’investissement pourrait se révéler onéreux pour la CUS. D’autant plus que la création de structures culturelles engendre des frais de fonctionnement annuels qui ne sont pas négligeables (entre 0,5 M€ et 1,4 M€).
