PROPOSITION
Faire du site de la Coop un pôle consacré aux musiques nouvelles et aux entreprises numériques. Ce pôle regrouperait une salle de concert, un "Fab Lab", des lieux d'échanges et de création et une conciergerie.
Faire du site de la Coop un pôle consacré aux musiques nouvelles et aux entreprises numériques. Ce pôle regrouperait une salle de concert, un "Fab Lab", des lieux d'échanges et de création et une conciergerie.
Création d’un lieu dédié aux musiques actuelles, aux cultures urbaines et aux industries créatives, ainsi qu’un Fab Lab sur le site de la Coop.
Fabienne Keller propose de concevoir, sur le site de la Coop, au Port du Rhin, un lieu d’accueil et d’échanges artistiques et culturels. Ce pôle, une sorte de ruche, un "Fab Lab", serait dédié aux musiques actuelles, aux cultures urbaines et aux industries créatives numériques.
Le projet compterait la création d’une salle d’une jauge supérieure à celle de la Laiterie, serait doté d’un service de type conciergerie qui mutualiserait l’ensemble des services, allant du matériel à la restauration, de la comptabilité au secrétariat. Le projet s’inscrit dans le même esprit que le projet Shadok, sur la presqu’île Malraux sauf que, aux yeux de Pascal Mangin, ce dernier projet "mêle trop d’axes par nature antagonistes. C’est trop cher et ce n’est clairement pas l’échelle".
Selon Fabienne Keller, le projet sur le site de la Coop peut être engagé très rapidement après l’élection, en s’inspirant des grandes villes en avance avec ce type de concept.
Le projet serait perçu comme "précurseur" de l’aménagement du quartier, une amorce à l’urbanisation du quartier.
Source : DNA
Le coût médian du projet envisagé par Fabienne Keller peut être estimé pour la ville de Strasbourg à 8,9 M€ en dépenses d’investissement et à 660 000 € par an en dépenses de fonctionnement, sur la base de l’analyse de six projets comparables réalisés ces dernières années. Le concept de lieu associant salle de concert, espaces d’échanges et de création et soutien aux entrepreneurs s’est développé ces dernières années. Si Strasbourg ne dispose pas encore d’un tel lieu, la complémentarité avec le projet Shadock (Pôle Seegmuller) qui ouvrira sur la presqu’île Marlaux en 2015 sera à préciser. Nombre des fonctions évoquées par la candidate sont en effet déjà présentes dans ce projet (espaces de création, FabLab, lieu d’exposition, etc.).
En termes d’investissement, la réalisation d’une salle dédiée aux musiques actuelles (SMAC) représente la pièce maîtresse du projet et l’essentiel des coûts. Ceux-ci sont compris entre 5 et 15 M€ en fonction de l’ampleur du projet architectural. Ils devraient principalement être à la charge de la CUS, qui est compétente en matière d’équipements culturels. Un obstacle devra être levé : l’acquisition du siège de la COOP (chaîne de supermarchés), aujourd’hui propriété de l’entreprise.
Le projet aura un impact sur les dépenses de fonctionnement de la collectivité. L’effort pour la ville et/ou la CUS est estimé entre 500 000 et 900 000 € par an, soit un montant comparable à la subvention versée à l’association gestionnaire de la SMAC « La laiterie », seul lieu aujourd’hui dédié aux musiques actuelles.
De nouveaux espaces culturels dédiés aux musiques actuelles et à la création se sont développés ces dernières années dans de nombreuses villes. Ces lieux associent des salles de concerts, des ressources pour la création musicale et les arts graphiques (studios d’enregistrement, matériel informatique) et des moyens à destination des entrepreneurs. Les exemples du « 106 » à Rouen ou du « Metronum » à Toulouse, tous deux récemment ouverts, partagent sur cet aspect des points communs avec le projet de Fabienne Keller.
Le projet de Fabienne Keller comprend :
• l’aménagement d’une nouvelle salle de concert dans l’actuel siège de la Coop ;
• la création d’un laboratoire de fabrication (ou « FabLab ») dédié au numérique ;
• la mise à disposition d’un service de conciergerie.
Pour établir le chiffrage, nous nous appuyons sur six projets comparables réalisés au cours des cinq dernières années : le « Metronum » (Toulouse), le « 106 » (Rouen), « la Carène » (Brest), « la Sirène » (La Rochelle), « le Cargö » (Caen) et « l’Echonova » (Vannes).
« La Laiterie », gérée par l’association ArteFact avec le soutien de la ville, de la CUS, du conseil général et du conseil régional, est aujourd’hui l’unique lieu « professionnel » dédié aux musiques actuelles. Il se compose essentiellement d’une salle de 1 000 places et d’un « club » pouvant accueillir 300 personnes. Fabienne Keller propose à la fois un équipement plus complet (lieu d’échanges et de création) et une capacité supérieure. Les exemples de réalisations dans d’autres villes vont de 600+200 places (Toulouse) à 1 300+300 places (Brest).
Les coûts d’investissement
Les coûts d’investissement d’un tel projet sont de plusieurs ordres :
- l’acquisition du foncier (pour construire) ou des bâtiments (pour réaménager) qui appartiennent aujourd’hui à la COOP ;
- la dépollution et la libération des espaces ;
- le projet architectural ;
- l’équipement des différents espaces du pôle (matériel musical, ressources techniques du FabLab, etc.). Le coût des « FabLab » est très variable en fonction du matériel disponible et de l’implication de partenaires de l’enseignement supérieur ou du secteur privé. Ainsi le LABFAB de Rennes ne reçoit que 10 000 € de subvention par an.
Sur la base des six projets comparables, l’estimation médiane des coûts d’investissement est de 8,9 M€. Ce chiffrage n’intègre pas les coûts liés aux acquisitions des terrains ou des bâtiments, d’une part parce qu’il existe une incertitude sur la surface occupée par le projet et, d’autre part, parce que le projet pourra être intégré à la zone d’aménagement concerté (ZAC) des deux rives, approuvé en Conseil de communauté le 20 décembre 2013, dont le périmètre englobe l’actuel siège de la COOP. Dans cette hypothèse, l’acquisition des bâtiments serait portée au bilan de la ZAC et pourrait être compensée par des cessions foncières futures à des promoteurs.
La réalisation des investissements ne pourra faire que marginalement appel à des cofinancements. Les projets comparables ont été financés à près de 100 % par les villes ou les communautés d’agglomération. L’intervention de l’Etat ou d’autres collectivités se concentre sur le fonctionnement. L’Etat intervient par exemple, dans le cadre des investissements d’avenir, pour apporter un soutien aux « FabLab » (jusqu’à 200 000 € sur trois ans pour 14 projets retenus en 2013). Dans le cas du site de la Coop, le coût d’investissement serait majoritairement porté par la CUS qui est compétente en matière d’infrastructures culturelles.
Les coûts de fonctionnement
Un tel projet suppose des coûts de fonctionnement, qui seront partiellement portés par la ville. Dans les projets comparables étudiés, les charges de fonctionnement annuels s’établissent à 1,4 M€ en moyenne, principalement pour le personnel (10 à 15 personnes dont le personnel assurant les services mutualisés ou la gestion du programme culturel du lieu). Les recettes (billetterie, conciergerie locations d’espaces) couvrent en moyenne 30 à 40 % de ces charges. Le service de conciergerie, évoqué par la candidate, donnera vraisemblablement lieu à une tarification (abonnement pris par les artistes, créateurs ou auto-entrepreneurs accueillis dans la structure) ; le taux de couverture par les recettes des dépenses associées devrait se situer au même niveau. Le soutien moyen apporté par les collectivités publiques s’élève à 900 000 € par an dont en moyenne 660 000 € pour les villes ou les agglomérations. Dans la plupart des lieux étudiés, la gestion est déléguée à une association qui perçoit les recettes de fonctionnement et des subventions publiques. L’estimation des coûts de fonctionnements portés par la ville est ainsi comparable à la subvention versée à Artefact, gestionnaire de « La Laiterie » (610 000 €).
La candidate indique qu'une mutualisation est envisageable entre "la laiterie" et le nouveau site créé, en précisant que « le soutien financier demeurera à la hauteur des besoins de l'association Artefact après réaménagement de la COOP ».