PROPOSITION
Lancer l’enfouissement ou la couverture du périphérique sur au moins 7 secteurs correspondant à 1,4 km de couverture d’ici 2020.
Lancer l’enfouissement ou la couverture du périphérique sur au moins 7 secteurs correspondant à 1,4 km de couverture d’ici 2020.
L’enfouissement du boulevard périphérique est un chantier titanesque : est-ce une raison pour ne pas s’y attaquer ? Non !
À court terme, je lancerai l’enfouissement ou la couverture du périphérique sur au moins 7 secteurs correspondant à 1,4 km de couverture d’ici 2020, en la finançant par la vente du foncier.
Je poursuivrai la mise en place d’un revêtement permettant de diminuer les nuisances acoustiques.
À plus long terme, la quasi-totalité du périphérique est appelée à être couverte. Sur les nouveaux espaces créés seront construits des logements, ainsi que des bureaux – le caractère stratégique de l’emplacement étant susceptible d’attirer de nombreuses entreprises.
Coût de l’opération : zéro euro pour les Parisiens, les dépenses engagées étant entièrement compensées par la vente des terrains aux promoteurs immobiliers.
Le coût de couverture d’1,4 km de périphérique au cours de la mandature nécessiterait un investissement de 100 à 350 M€, si l’on se réfère aux projets comparables réalisés au cours des dernières années. L’affirmation selon laquelle la vente du foncier aux abords du périphérique nouvellement couvert permettrait de dégager les recettes nécessaires au financement de l’opération ne peut être démontrée avec certitude, mais ne paraît pas irréaliste au vu des éléments disponibles.
La candidate propose de couvrir 1,4 km de périphérique d’ici à la fin de la mandature. Elle indique que cette opération sera intégralement financée par la vente du foncier aux abords des zones couvertes. L’analyse de la proposition nécessite donc d’évaluer d’abord le coût de couverture du périphérique, et ensuite les recettes qui pourraient être tirées de la vente du foncier.
Coût de la couverture du périphérique
Le terme de « couverture du périphérique » peut renvoyer à trois opérations différentes :
- la couverture lourde, accessible aux riverains, qui permet le franchissement du périphérique et la construction sur le nouvel espace créé ;
- la couverture légère, qui recouvre le périphérique sans toutefois être accessible ou constructible ; elle permet cependant d’aménager de larges espaces aux abords du périphérique ainsi recouvert ;
- la couverture acoustique, réalisée à partir de « damiers phoniques », qui permet de réduire très fortement les nuisances sonores, mais pas de rendre le périphérique franchissable ou constructible.
Le coût de couverture d’1,4 km de périphérique peut être estimé à partir du coût des précédentes opérations de couverture.
Il est probable que ce coût ne serait pas intégralement porté par la Ville de Paris, mais partagé avec d’autres acteurs. Ainsi, pour l’opération de la porte de Vanves, la Ville de Paris a financé 50 % de l’opération, et la région Ile-de-France les 50 % restants. Pour l’opération de la porte des Lilas, le coût a été partagé entre la Ville de Paris (48 %), la région (29 %) et l’Etat (23 %). Si l’on considère que la part de la ville dans les nouvelles opérations serait comparable à celle constatée auparavant, soit proche de 50 %, on peut donc estimer que le coût d’investissement porté par la Ville de Paris serait de 50 à 175 M€ sur la durée de la mandature.
Recettes potentielles
Selon la candidate, le coût de l’opération d’investissement sera équilibré par la vente du foncier rendu disponible aux abords du périphérique.
L’évaluation du prix d’un terrain à bâtir est particulièrement incertaine, dans la mesure où elle dépend fortement de l’opération de construction qui sera réalisée sur ce terrain. Le prix du foncier est en effet généralement déterminé selon une méthode de « compte-à-rebours » : on part du prix de vente final attendu des logements ou bureaux construits, dont on déduit les coûts de portage et de construction ; le montant restant détermine le coût maximal qui peut être payé pour le foncier.
En première analyse, l’affirmation de la candidate selon laquelle la vente de foncier pour la construction de logements et de bureaux aux abords du périphérique pourrait permettre de couvrir la totalité du coût initial d’investissement ne paraît donc pas irréaliste.
Il convient toutefois de rappeler que le prix de vente du foncier dépend fortement du prix de vente des logements ou bureaux construits : la proposition formulée par ailleurs par la candidate de réserver 20 % de logements neufs à la vente à un prix inférieur de 25 % à celui du marché pourrait conduire à limiter le prix de vente du foncier, et donc à réduire le montant disponible pour compenser le coût de couverture du périphérique.