PROPOSITION
Installer un funiculaire ou un téléphérique entre le Vieux-Port et Notre-Dame-de-la-Garde.
Installer un funiculaire ou un téléphérique entre le Vieux-Port et Notre-Dame-de-la-Garde.
Un téléphérique (ou un funiculaire) permettra un accès facile et sécurisé à Notre dame de la Garde, voire une liaison d’ensemble des principaux sites touristiques jusqu’au Silo.
Les comparables pour un projet de transport urbain par câble ne sont disponibles que pour les téléphériques, les funiculaires existants dans les grandes métropoles telles que Paris et Lyon ayant été construits au tout début du XXème siècle.
Deux projets de téléphérique font actuellement l’objet d’études de faisabilité à un stade relativement avancé en France, à Toulouse et à Brest. Les données collectées sur ces deux projets permettent d’estimer le montant correspondant à l’investissement nécessaire pour un tel programme entre 17,6 M€ et 18,8 M€ au kilomètre. La distance entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde étant d'un kilomètre, le coût de l’ensemble du programme oscillerait donc entre 17,6 M€ et 18,8 M€.
Étant donné que, d’une part, aucune précision dans le programme du candidat ne permet d’identifier à ce stade le mode d’exploitation du futur réseau ainsi que son modèle économique, et que, d’autre part, la durée moyenne d’un tel projet comprenant l’étude de faisabilité et les travaux eux-mêmes est d’environ six ans, le coût du programme sur la prochaine mandature se limiterait aux seuls coûts d’investissement, sans inclure de coûts d’exploitation.
Cependant, il n’est pas possible de déterminer si l’intégralité du coût du programme serait à assumer par la mairie de Marseille, ou si ce montant pourrait être partagé par d’autres acteurs tels que la communauté urbaine ou la régie des transports marseillais.
La proposition du candidat ne porte à ce stade que sur une étude de faisabilité d’un transport par câble sur le centre-ville destiné à relier Notre-Dame de la Garde et le Vieux-Port, sans se prononcer sur la nature de la solution technique à retenir pour concrétiser un tel raccordement (le choix entre le funiculaire et le téléphérique n’est en effet pas uniquement cosmétique puisqu’il induit des modalités de travaux, d’exploitation et d’insertion dans le paysage urbain très sensiblement distinctes).
Le chiffreur se propose de quantifier le coût de financement du projet de transport par câble lui-même, et de ne pas se limiter au coût de l’étude de faisabilité, par définition sensiblement négligeable par rapport au coût d’investissement du gros ouvrage. Le chiffreur ne peut cependant que limiter son estimation au coût d’investissement : le choix du modèle économique tout comme celui du modèle d’exploitation n’ayant pas été arrêté à ce stade par le candidat (régie ou délégation de service public, rôle de la régie des transports marseillais dans l’exploitation de cette nouvelle offre de transport urbain), il n’est pas possible de faire des projections de dépenses de fonctionnement, ces dernières pouvant être pour tout ou partie compensées par les recettes générées par la tarification choisie. Cette limite méthodologique n’est cependant pas un obstacle à une estimation du coût possible, puisque les projets comparables actuellement envisagés dans d’autres villes françaises (Brest et Toulouse, cf. infra) tablent sur une période d’étude de faisabilité d’un ou deux ans, puis sur une construction du système durant quatre à cinq années : ainsi, la prochaine mandature ne serait financièrement impactée que par l’investissement initial, et non par les coûts de fonctionnement.
Les funiculaires existants (Montmartre à Paris, Fourvière à Lyon) ayant été construits au tout début du XXème siècle, ils ne sauraient servir de référents valables pour approximer le montant d’investissement découlant de la réalisation d’une telle offre urbaine. En revanche, plusieurs projets de téléphérique sont actuellement étudiés par des communes : c’est notamment le cas de Toulouse, qui prévoit de relier par câble trois gares aériennes en franchissant la Garonne dans le but de desservir une université, un centre de recherche et un hôpital. Tel est aussi le cas de Brest, dans le cadre d’un projet d’extension du cœur de ville. Ces deux exemples permettent de disposer de comparables :
- Toulouse : un coût d’investissement de 44 M€ pour un tracé téléporté de 2,5 kilomètres, selon la communauté urbaine Toulouse Métropole et la société Tisséo ;
- Brest : un coût d’investissement de 15 M€ pour un tracé téléporté de 800 mètres, selon la communauté urbaine Brest Métropole Océane.
Le coût moyen d’investissement par kilomètre est ainsi respectivement de 17,6 M€ pour le projet toulousain et de 18,8 M€ pour le projet brestois.
La distance à vol d’oiseau entre le Vieux Port et Notre-Dame de la Garde étant approximativement de un kilomètre, le coût de l’ensemble du programme oscillerait donc entre 17,6 M€ et 18,8 M€.
Il n’est toutefois pas possible de déterminer à ce stade si l’intégralité de cette somme serait à assumer par la mairie de Marseille, ou si cette dernière pourrait être partagée par d’autres acteurs (Marseille Provence Métropole et RTM notamment).