DÉTAIL

La proposition du candidat vise, en articulation avec les projets d’aménagement et de développement urbain durable développés par l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée, à constituer une coulée verte par l’entremise et la continuité de trois parcs à aménager, dont les caractéristiques sont les suivantes :

• le projet d’aménagement des Aygalades, soit un parc urbain de 14 hectares de longueur destiné à devenir le lien végétal entre le second volet de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée et les quartiers adjacents au ruisseau des Aygalades (notamment Le Canet et les Crottes), tout en jouant le rôle de bassin de ruisseau lors des épisodes de pluies torrentielles. Ce parc sera réalisé lors de la deuxième phase d’Euroméditerranée : outre les opérations d’aménagement en tant que telles, sa réalisation nécessitera également de relocaliser des activités situées sur le faisceau ferroviaire du Canet, ainsi que des travaux substantiels relatifs à la dépollution des sols. Ainsi, le coût d’investissement lié à l’aménagement de ce nouveau parc urbain devra être additionné aux coûts de relocalisation des activités et de dépollution des sols afin d’obtenir le coût complet de l’opération. Il convient toutefois de noter que, d’une part, ce projet n’a pas vocation à être lancé avant au moins 2017, si bien que les premiers coûts ne seront engagés qu’à partir de la seconde moitié de la mandature, et se limiteront sans doute aux opérations de relocalisation et de dépollution préalables à l’aménagement en lui-même ; d’autre part, le coût complet de l’opération sera assumé dans son intégralité par l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée. Il n’est ainsi pas prévu que la ville de Marseille prenne part à son financement. Il apparaît toutefois que ce projet de parc ne devrait pas se concrétiser durant la prochaine mandature, à l’exception de son premier volet, le parc de Bougainville, si bien que les coûts relatifs à l’intégralité de l’opération n’ont pas à être pris en compte dans le chiffrage de cette proposition ;
• en effet, le parc de Bougainville constitue la première partie du parc des Aygalades au sud, tout en reliant Euroméditerranée 1 et Euroméditerranée 2. Cet aménagement de quatre hectares devrait être particulièrement structurant pour la valorisation des opérations des Docks Libres (800 logements) et pour la résidence Bellevue, et devrait accueillir des équipements sportifs, des zones de pique-nique, des pistes cyclables et des jeux d’enfants autour du ruisseau des Aygalades remis au jour. Là encore, et à l’instar du projet précédent dont il constitue à la fois une subdivision et un premier volet, le coût relatif à l’aménagement du parc de Bougainville sera financé intégralement dans le cadre du budget de l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée (qui a notamment déjà engagé, pour l’année 2014, 3 M€ pour le concours de maîtrise d’œuvre du parc). Ainsi, cette opération devrait se réaliser sans la participation financière de la ville de Marseille ;
• enfin, le futur parc de la Jarre, d’une superficie de trois hectares, devrait participer à la création d'une trame verte au sein de la zone urbaine située aux pieds du massif des Calanques, tout en permettant de prolonger les circulations existantes des plages du Prado jusqu'à la Calanque de Sormiou, et donc de favoriser l'ouverture de ce quartier en créant des liaisons avec le futur Boulevard Urbain Sud. La création de ce parc s’inscrit dans le cadre du projet de renouvellement urbain de la Soude-Hauts de Mazargues : elle devrait donc bénéficier d’un cofinancement par l’ANRU et les autres acteurs parties prenantes au titre de la convention Soude-Hauts de Mazargues. La ville de Marseille devrait assumer le reste des coûts, pour l’aménagement mais également la maîtrise foncière de la totalité des terrains nécessaires à la conduite du projet.

En prenant pour hypothèses, au vu des coûts d’investissement répertoriés pour les dernières grandes opérations d’aménagement urbain durable similaires, un coût moyen d’investissement à l’hectare compris entre 3 M€ et 4 M€, il apparaît que le coût d’aménagement respectif des parcs de Bougainville et de la Jarre est compris, pour le premier entre 12 M€ et 16 M€, et pour le second entre 9 M€ et 12 M €. Le calendrier de réalisation de ces parcs n’est pas connu : au vu des dernières grandes opérations d’aménagement de parc public ou de coulée verte, l’hypothèse peut être émise que ces travaux seront conclus en trois ans, soit à mi-mandature. Les coûts de fonctionnement resteraient alors à intégrer au coût complet de l’opération pour les trois dernières années de la mandature, soit, en supposant que les coûts de fonctionnement annuel d’un parc équivalent à 10 % de leur coût d’investissement, un coût de fonctionnement sur trois ans des parcs de Bougainville et de la Jarre compris entre respectivement 4,2 M€ et 4,8 M€ pour le premier, et 2,7 M€ et 4,2 M€ pour le second.

Le coût complet du parc de Bougainville peut ainsi être estimé à entre 16,2 M€ et 20,8 M€, intégralement à la charge d’Euroméditerranée (eu égard au fait que le foncier correspondant est déjà maîtrisé par l’établissement public). En revanche, aucune précision ne permet d’estimer le coût de maîtrise du foncier du terrain correspondant au futur parc de la Jarre : seul le coût complet hors foncier peut être approximé, entre 11,7 M€ et 16,2 M€. Au vu de la convention Soude-Hauts de Mazargues, la ville participe à 13 % des financements relatifs aux opérations portées sur le périmètre de la convention : en supposant que cette clé de participation sera également retenue pour ce projet, le coût complet hors foncier pour la mairie de Marseille est alors compris entre 1,5 M€ et 2,1 M€. Le coût restant, toujours hors foncier, compris entre 10,2 M€ et 14,1 M€, sera à partager entre l’ANRU et les bailleurs sociaux pour l’essentiel, et, marginalement, entre le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le conseil général des Bouches-du-Rhône et la communauté urbaine Marseille Provence Métropole.