DÉTAIL

Cette proposition devrait affecter le budget de Lille Métropole. En effet, la communauté urbaine de Lille est compétente en matière de transport, de mobilité et de développement de l’intermodalité.

Lille Métropole gère 10 parcs-relais, pour un total de 7 000 places de stationnement. Les parcs relais sont des espaces de stationnement dont la fonction majeure est d’accueillir les voitures, les deux roues motorisés et les vélos des usagers empruntant les transports collectifs. Ces parcs-relais sont implantés à proximité des stations de métro et sont utilisables gratuitement par l’ensemble des utilisateurs du réseau de transports en commun lillois (Transpole). Ces derniers doivent uniquement être munis d’un titre de transport validé au cours de la journée.

La proposition du candidat peut donc s’entendre comme la volonté d’accroître le nombre de parkings relais sur le territoire de la Communauté urbaine de Lille. Il ne précise cependant pas le nombre exact de parkings relais supplémentaires qu’il projette de construire. On peut prendre comme hypothèse haute le doublement de la capacité des parkings relais, soit 7 000 places supplémentaires, et comme hypothèse basse une augmentation de 10 % des places, soit 700 places supplémentaires.

Le coût de construction des parkings relais lillois et leur coût de fonctionnement n’est pas disponible en source ouverte. Il est néanmoins possible de disposer d’éléments sur le coût de construction d’un parking grâce à une étude, publiée par la Fédération des villes moyennes en février 2013, intitulée « Le stationnement, enjeu de mobilité urbaine ».

Si la communauté urbaine de Lille assume le coût de construction initial de ces parkings, le coût dépendra du type de construction choisi :
- Parking de surface : 3 000 € HT par place ;
- Parking modulable de type « decking » : 10 000 à 12 000 € HT par place ;
- Parking en élévation : 15 000 à 18 000 € HT par place.

Il s’agit de coûts bruts de construction auxquels il faudrait ajouter, en matière de dépenses d’investissement, les autres études éventuelles, le coût de dépollution des sols et, le cas échéant, d’acquisition du foncier.

Par conséquent, si le candidat décidait de faire construire 7 000 places supplémentaires dans des parkings relais, le coût total serait compris entre 21 M€ et 126 M€.

S’il décidait de construire 700 places supplémentaires, le coût total serait compris entre 2,1 M€ et 12,6 M€.
À ce coût de construction s’ajoutent des coûts d’exploitation des parkings relais. Une étude, publiée par la Communauté urbaine de Bordeaux en février 2008 sur les parkings relais, permet d’estimer le coût d’exploitation des parkings relais dans cette ville. La communauté urbaine de Bordeaux gérait à cette date 7 parcs relais, pour un total de 2 500 places. Ces parkings sont gardiennés et sécurisés par un système de vidéosurveillance. Le fonctionnement de ces parkings relais semble correspondre à la proposition du candidat, qui souhaite que ces parkings soient sécurisés par « la vidéoprotection et la présence renforcée de personnel sur site ».

Le coût annuel d’exploitation est estimé à 446 € par place par la communauté urbaine de Bordeaux.
Par conséquent, si le candidat choisissait d’augmenter de 7 000 places la capacité des parkings relais de Lille Métropole, le coût d’exploitation annuel pourrait être estimé à 3,1 M€. Si l’on fait l’hypothèse que les nouveaux parkings relais sont construits sur les deux premières années du mandat, les coûts d’exploitation cumulés seraient donc de 12,5 M€ pour 4 ans.

Si le candidat décide d’augmenter de 700 places la capacité des parkings relais, le coût d’exploitation annuel sera de 312 000 €, soit 1,2 M€ de coûts d’exploitation cumulés sur 4 ans.

En définitive, le coût de cette proposition peut être estimé entre 2,1 M€ et 126 M€ en investissement, et entre 1,2 M€ et 12,5 M€ en coût d’exploitation sur 4 ans. Il s’agit d’un coût brut, qui ne prend donc pas en compte les éventuelles recettes qui pourraient être liées à l’exploitation du parking. La Communauté urbaine pourrait ainsi choisir de rendre le stationnement payant pour ceux qui ne disposent pas d’une carte de transport. En l’absence de précisions du candidat sur ce point, il a été choisi de ne faire figurer dans ce chiffrage que le coût brut de construction et d’exploitation des parkings.