PROPOSITION
Créer une cité internationale universitaire sur l’ancien site de Santé navale.
Créer une cité internationale universitaire sur l’ancien site de Santé navale.
Créer une cité internationale universitaire sur l’ancien site de Santé navale prévoyant du logement mais aussi des équipements culturels et sportifs ouverts sur le quartier et ses structures existantes comme la Rock school Barbey ou l’auberge de jeunesse.
Il s’agit de la réorientation d’un projet déjà engagé, porté par une société d’économie mixte (SEM) majoritairement détenue par la communauté urbaine et la ville. Le candidat prévoit de réserver les logements aux étudiants et chercheurs, de construire davantage d’équipements sportifs, de créer une cafétéria et d’aménager des espaces verts de qualité. Dans une hypothèse favorable, ces nouveaux équipements pourraient être supportés financièrement par la SEM, compte tenu des recettes attendues par ailleurs, sans peser sur le budget de la ville. Dans une autre, les aménagements envisagés représenteraient jusqu’à 2 M€ supplémentaires.
Selon le candidat l’opération repose sur 30 000m2 de Shon (surface hors œuvre nette) à aménager et représente un coût de 1,7 M€, 700 K€ à la charge de la ville et 1 M€ financés par le Conseil régional d’Aquitaine.
L’école du service de santé des armées (SSA) de Bordeaux a fermé en 2011 pour être regroupée avec celle de Lyon. L'école comptait 360 étudiants, 80 civils y travaillent. Après leur départ, 20 000 m² de bâtiments sont aménageables et peuvent être agrandis.
Le terrain et les bâtiments ont été achetés par la société d’économie mixte BMA (Bordeaux métropole aménagement) en novembre 2011 pour 14 M€. Celle-ci prévoit, en accord avec la municipalité actuelle, que le site soit réhabilité et agrandi, pour passer à 30 000 m² aménagés. Il devrait comporter quelque 300 logements, dont 25 à 30 % de logements sociaux. La municipalité souhaite aussi l’utiliser pour y créer des équipements, comme un gymnase, une crèche, quelques commerces, et des locaux pour des animations de quartier, avec une dominante musicale, en y associant la Rock School Barbey qui y est déjà implantée. Un hôtel cinq étoiles pourrait également voir le jour. Une traversée piétonne permettant de rejoindre les quais est également prévue et serait réalisée en priorité, courant 2014. La ville prévoit enfin une résidence pour les étudiants et les jeunes travailleurs.
A cet effet, un permis d’aménager a été déposé pour 130 à 140 logements libres (d’après les précisions apportées par le candidat ce programme sera revu au profit de logements intermédiaires aux bénéfices de jeunes chercheurs) et 150 à 200 logements sociaux pour étudiants et jeunes travailleurs. Des bureaux seront loués dans le secteur tertiaire pour la moitié des surfaces et contribueront à équilibrer financièrement l’opération pour la SEM.
Le candidat, quant à lui, souhaiterait donner à cet îlot une dominante davantage étudiante, et en faire « une cité universitaire internationale, au cœur du futur nouveau quartier latin ». Il voudrait aussi y esquisser une « coulée verte » (voie ou venelle de la place Marx Dormoy au cours de la Marne qui se prolongera sur la place André Meunier) et envisage le site comme « un grand quartier cafétéria, à l’italienne, vivant l’été et l’hiver ».
Il s’agit donc de la réorientation d’un projet déjà engagé, porté financièrement par une SEM majoritairement détenue par la Cub (43 %) et la ville (14 %), et selon le candidat revendu pour partie depuis par la Cub à la ville. Son volet logement social aurait un coût qui est déjà chiffré par ailleurs, car il s’inscrit dans la réalisation des objectifs globaux de construction de nouveaux logements sociaux dans la ville. Par rapport au projet déjà engagé et financé, le projet du candidat revient à créer davantage d’équipements sportifs, et d’intensifier les aménagements verts.
Dans l’hypothèse la plus favorable, une telle réorientation pourrait être assurée financièrement par la SEM, compte tenu des recettes attendues par ailleurs. Le coût pour la ville serait alors nul.
Dans une autre hypothèse, la ville supporterait sur son budget quelques dépenses qu’implique la réorientation du projet. Sans aller jusqu’à envisager une piscine, évoquée par certains élus, on peut chiffrer la création d’une ou deux salles de sports ou terrains de sport au sein de l’ensemble, pour une surface estimée à 500 m² (un gymnase est déjà prévu dans le cadre du plan Lycée de la Région d’après le candidat), avec un coût de réhabilitation supplémentaire de 2 000 € par m², soit 1 M€. La montée en gamme de la réhabilitation des espaces verts, sur une surface de 2 000 m² pour 500 € supplémentaires par m², représenterait 1 M€. La création de la cafétéria s’inscrirait dans le cadre de l’opération existante et aurait vocation à s’autofinancer. Le coût pour la ville serait, dans cette hypothèse plus conservatrice, de 2 M€.