PROPOSITION
Créer un pôle de réparation de yachts aux Bassins à Flot.
Créer un pôle de réparation de yachts aux Bassins à Flot.
Soutenir notamment les projets économiques générant de l’emploi comme le projet refit (maintenance de yachts) qui permettrait la création de plusieurs centaines d’emplois aux Bassins à flot.
Donner une place aux projets industriels dans le cadre des nouveaux aménagements urbains afin de ne pas reproduire les erreurs de la municipalité actuelle : soutenir notamment les projets économiques générant de l’emploi comme le projet refit (maintenance de yachts).
Ce projet a fait l’objet d’une étude d’impact qui chiffre à 9 M€ les investissements nécessaires à l’implantation de cette activité à Bordeaux. Les acteurs privés, auxquels on ajoute le port maritime lui-même, qui est maître d’ouvrage, en financeraient la plus grande part, compte tenu de la rentabilité attendue du projet, laissant, dans l’hypothèse médiane, 2 M€ à financer par les acteurs publics. Surtout, c’est la communauté urbaine, compétente à titre principal en matière de développement économique et porteuse jusqu’ici du projet, qui supporterait l’essentiel de la subvention. La contribution de la ville peut être estimée entre 0 et 25 % des 2 M€, soit entre 0 et 0,5 M€.
L'activité « refit de yachts » consiste à entretenir, réparer et transformer les bateaux par différents procédés1. Elle fait appel à de multiples spécialités, tant industrielles qu'artisanales. Il s’agit d’un marché offrant d’importantes opportunités, car les chantiers existants, actuellement concentrés en Méditerranée, peinent à satisfaire l’offre, particulièrement pour les grands navires.
Dans ce contexte, la métropole bordelaise dispose, outre sa localisation, de deux atouts importants. Le premier est l’existence de sites compatibles avec cette activité. Trois bassins de grande envergure, appelés « formes de radoub », existent dans l’agglomération : deux situés sur la commune de Bordeaux, respectivement de 100 et 150 mètres de longueur, situées au cœur des Bassins à flot, dans le quartier Bacalan. La troisième forme de radoub, de 235 mètres de longueure, se situe sur la commune de Bassens, à l’aval de la ville.
En avril 2012, un cluster baptisé « Bordeaux super yachts refit » s’est constitué avec douze PME fondatrices. Le port maritime de Bordeaux a financé une étude d’impact dont les conclusions ont été rendues publiques en décembre 2013.
La question principale qui se pose est celle de la compatibilité entre ce site industriel et la vocation résidentielle du quartier des Bassins à flot au cœur duquel il se situe, où 7 000 logements sont actuellement en construction. Si le maire actuel, opposant du candidat, a fait valoir de fortes réticences sur ce point, compte tenu des nuisances que l’activité pourrait entraîner, et si le port maritime est réservé sur l’organisation d’une telle activité sur deux sites distincts, l’un dans le centre de Bordeaux, l’autre dans sa périphérie, l’étude d’impact conclut que le projet est viable, et pourrait créer plusieurs centaines d’emplois.
L’étude conclut cependant que l'intégration de cette activité à proximité des habitations, devra faire l'objet d'un travail spécifique avec les aménageurs intervenant sur le site des Bassins à flots. Elle chiffre les investissements nécessaires à l’activité sur le site des Bassins à flots à 9 M€ (pour l’utilisation d’une seule forme de radoub), auxquels s’ajoutent, pour mémoire, 6,5 M€ pour le site de Bassens (hors chiffrage).
Le positionnement du site industriel au sein du nouveau quartier des Bassins à flots
Ces 9 M€ auraient vocation à être largement cofinancés entre public et privé. Sans indications sur cette répartition, compte tenu de la rentabilité potentielle du projet, on peut retenir un financement au moins de moitié du projet par le cluster et le port maritime. Environ 4,5 M€ resteraient à la charge des collectivités publiques, dans l’hypothèse la plus élevée. Ce montant pourrait être moitié moindre, de 2 M€, voire d’1 M€ dans le cas d’un recours à un financement plus élevé par le port, par l’emprunt. Nous retiendrons donc l’hypothèse médiane de 2 M€.
Ce type de projet est éligible aux financements européens, à ceux de la région et du département. Surtout, c’est la communauté urbaine, compétente à titre principal en matière de développement économique et porteuse jusqu’ici du projet, qui supporterait l’essentiel de la subvention. La contribution de la ville peut donc être estimée entre 0 et 25 % des 2 M€, soit entre 0 et 0,5 M€.
1. hydro-gommage, sablage, mécanique, construction navale, peinture et enduits, aménagements intérieurs...