Dépenses
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Les dépenses ont augmenté de manière soutenue depuis 2002 (+51,0 %), tendance qui s’est accélérée au cours des trois dernières années, alimentée par la progression spontanée des recettes fiscales (+57,6 %). Celle-ci a permis le financement de nombreux équipements nouveaux, en particulier culturels, sportifs et d’accueil de la petite enfance. Ils ont entraîné une hausse mécanique des dépenses de fonctionnement, qui, rapportées à la population, se situent désormais à un niveau sensiblement supérieur aux autres grandes villes.
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Les dépenses totales de la ville de Bordeaux ont connu une progression soutenue depuis 2002, avec une accélération récente. Elles se sont accrues en moyenne de moitié depuis 2002 (51,0 %) et de plus d’un quart depuis 2008 (27,1 %). Cette augmentation, tirée par la dynamique des recettes fiscales, est nettement plus rapide que l’inflation.
Evolutions des dépenses (2002-2012)
Cette progression concerne avant tout les dépenses d’investissement, qui ont augmenté de 43 % depuis 2002[1]. Les dépenses de fonctionnement ont également progressé, d’un tiers depuis 2002. Bordeaux, qui affichait des dépenses par habitant proches de la moyenne des autres grandes villes de plus de 100 000 habitants, se situe aujourd’hui à un niveau sensiblement supérieur (1 448 € contre 1 296 €).
[1] Pour les dépenses d’investissement, l’année de référence est 2011 et non 2012, car l’exercice 2012 est atypique. En effet, des subventions en faveur du Grand stade et du Centre culturel et touristique du vin ont été versées par d’autres collectivités publiques et ont été intégrées dans les comptes de la commune en dépenses comme en recettes, majorant artificiellement d’une trentaine de millions d’euros leur niveau.
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Tous les postes de fonctionnement (personnel, charges courantes, etc.) ont connu une nette augmentation depuis 2002, à l’exception des charges financières, qui ont fortement diminué (-31 %) en raison du désendettement partiel de la ville. Les subventions ont progressé, essentiellement pendant la mandature 2002-2008, et se sont stabilisées depuis à un niveau élevé : 267 euros par habitant alors que la moyenne des villes de plus de 100 000 habitants se situe à 166 euros.
Décomposition comptable des dépenses de fonctionnement en 2012
Les dépenses de personnel ont progressé de 32 %, essentiellement en raison de nouveaux recrutements liés à la mise en service de nombreux équipements.
En effet, les dépenses d’équipement ont progressé de 104 % depuis 2002, leur niveau passant d’environ 44 M€ à 90 M€ en 2012[1]. La majeure partie de ces investissements concerne la mandature 2002-2008. Bordeaux, qui en 2002 investissait moins que les communes comparables, a désormais dépassé la moyenne de celles-ci.
Ainsi, la ville a tiré parti du dynamisme de ses ressources fiscales pour entreprendre, non seulement un assainissement de ses finances via un désendettement relatif, mais aussi et surtout un rattrapage de son niveau d’équipement. En conséquence, les dépenses de fonctionnement ont sensiblement progressé. Ces évolutions doivent être mises en relation avec l’important accroissement démographique de la ville (+21 500 habitants en 5 ans, soit une augmentation de la population de 10 %).
[1] Compte non tenu des subventions de transit évoquées dans la note 1 du chapitre 1 ci-dessus.
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En 2012, les dépenses consacrées à la culture représentent le premier poste budgétaire de la ville (soit 18 % des dépenses totales), avant les écoles et crèches (12 %), le sport (9 %) et les aménagements urbains (9 %). Les dépenses d’action sociale représentent une part plus limitée des dépenses (8,5 % des dépenses de fonctionnement).
Décomposition des dépenses par politiques publiques (2012)
- La culture est le premier poste d’investissement, avec 15,7 % des dépenses d’équipement, essentiellement orientées vers les bibliothèques et les archives municipales en 2012 et 2013, après la construction d’un nouvel auditorium qui s’ajoute à aux nombreux équipements culturels existants[1]. La ville s’est en outre engagée à financer à hauteur de 16 M€ le projet de Cité des civilisations du vin qui sera implantée au sein du nouvel éco-quartier des Bassins à flot.
- Le sport représente 6 % des dépenses d’équipement en 2013, sans prendre en compte les subventions versées pour la construction du nouveau stade Bordeaux Atlantique (17 M€ au total répartis sur plusieurs exercices).
- Les écoles et les crèches représentent 11 % des dépenses d’équipement dans le budget 2013. La municipalité s’est engagée à équiper le nouvel éco-quartier des Bassins à flot de nouvelles écoles et de crèches et à rénover les structures existantes. Elle s’est également fixé pour objectif d’offrir 6 000 places d’accueil en 2014 pour les enfants dans des crèches ou dans un accueil familial subventionné. Après 211 nouvelles places en 2012 et 67 en 2013, l’offre devrait atteindre 5470 places.
Les investissements concernant l’espace public représentent 14,4 % de l’effort d’équipement, soit le deuxième budget derrière la culture. Il concerne le réaménagement de places et l’aménagement de parcs. Il faut toutefois relever que les importantes campagnes de ravalement effectuées au cours des dernières années à l’initiative de la municipalité ont peu pesé sur ses comptes. Et certaines opérations emblématiques, comme la rénovation des quais de la Garonne, ont été en grande partie portées financièrement par la communauté urbaine, avec une participation substantielle de la ville.
La politique des transports, et en particulier le réseau de tramway emblématique de la transformation de Bordeaux et dont le déploiement est encore en cours, est également financée exclusivement par la communauté urbaine[2].
[1] Les nombreux équipements existants (11 musées municipaux, 17 théâtres, 30 lieux d'exposition, 12 bibliothèques, l'Opéra national de Bordeaux et son auditorium, le Théâtre national Bordeaux Aquitaine) et les autres politiques culturelles entraînent de significatives dépenses de fonctionnement (51 M€ soit 16 % des dépenses de fonctionnement de la ville).
[2] Celle-ci a également financé le nouveau pont Chaban-Delmas à hauteur de 105 M€.