DÉTAIL

Le candidat avance un coût de 6 M€ à 8 M€ pour la construction d’un nouveau palais des sports sans que la superficie, la capacité en termes de places ou les fonctionnalités attendues du nouvel équipement ne soient détaillées. Or le coût d’investissement pour un palais des sports dépend directement de l’ampleur du projet et des coûts correspondants en termes de réalisation des études, d’acquisition du foncier, de coût des travaux... Il dépend également du mode de réalisation et d’exploitation de l’ouvrage (maîtrise d’ouvrage publique, concession, partenariat public-privé). A ce coût d’investissement s’ajoute un coût de fonctionnement (entretien, maintenance, personnel affecté) une fois l’édifice achevé.

En première analyse, un palais des sports construit pour un budget de 6 M€ à 8 M€ apparaît d’ampleur limitée compte tenu des réalisations récentes similaires dans d’autres grandes villes. Plusieurs grandes enceintes sportives ont en effet été livrées ces dernières années comme le palais des sports André Brouat de Toulouse (20 M€), le palais omnisports Marseille Grand Est en 2009 (44,8 M€), la Kindarena à Rouen en 2012 (52,4 M€) ou l’Azur Arena à Antibes en septembre 2013 (28,3 M€). D’autres palais des sports en projet à Bordeaux, Dunkerque ou Aix-en-Provence ont des budgets prévisionnels largement supérieurs à 8 M€. Le palais des sports envisagé par le candidat serait à l’évidence d’une envergure nettement plus limitée compte tenu du budget prévisionnel.

On peut tenter de déduire à partir du budget prévisionnel de 6 M€ à 8 M€ quelles seraient les caractéristiques du projet. Le rapport Aréna 2015 remis à la secrétaire d’Etat mars en 2010 ¹ aux sports présentait le coût moyen à la place de différents types d’enceintes multifonctionnelles. Le coût de revient pour les salles multifonctionnelles d’une capacité maximale de moins de 5 000 places inaugurées entre 2006 et 2009 s’élevait à 4 835 € par place (coût moyen des salles construites à Cannes, Saint-Raphaël, Chambéry, Montbéliard, Hyères-Toulon, et Boulazac). Revalorisé de l’inflation annuelle, ce coût de construction moyen s’élèverait en 2014 à 5 229 € à la place.

Il est fait l’hypothèse que le coût de construction moyen à Nice serait identique au coût de construction moyen sur ces réalisations, ce qui apparaît comme une hypothèse conservatrice compte tenu notamment de la cherté relative du foncier à Nice. Il est également fait l’hypothèse que le coût de construction est proportionnel au nombre de places (ici le coût moyen est calculé sur des salles d’une capacité de 2 600 à 5 000 places), ce qui apparaît également plutôt comme une hypothèse minorante. Sous ces hypothèses, un palais des sports d’un budget prévisionnel de 6 M€ à 8 M€ aurait une capacité maximale d’environ 1 100 à 1 500 places.

Ces dépenses de construction représentent un coût d’investissement. La création d’un tel équipement entraîne cependant des dépenses de fonctionnement ayant un caractère récurrent une fois l’édifice achevé (coûts de maintenance et d’entretien, dépenses de réparation, rémunération des personnels affectés…). Il est fait l’hypothèse que le coût de fonctionnement représente 10 % de l’investissement initial. Sous cette hypothèse, le nouveau palais des sports entrainerait un coût de fonctionnement récurrent de l’ordre de 0,6 M€ à 0,8 M€ par an. Il est également pris pour hypothèse que ce coût serait à assumer au terme de deux années de construction.

 Un projet de palais des sports pourrait bénéficier de subventions de la part de plusieurs acteurs comme l’Etat, le Centre national de développement du sport (CNDS), la métropole Nice Côte d’Azur si l’équipement est d’intérêt métropolitain ou encore le Conseil général et le Conseil régional. Ces subventions réduiraient ainsi le coût net pour les finances de la ville de Nice.
 

^{1. Rapport Arenas 2015 de la commission des grandes salles présidée par Daniel Costantini remis en mars 2010 à la secrétaire d’Etat aux sports (annexe 5 sur les coûts de construction).}