Lancer un plan de végétalisation afin de transformer les espaces inutilisés en espaces verts. Un parc de 20 hectares sera crée à l'ouest de l'île de Nantes.
ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT
Transformer les bords de Loire, de Malakoff à Chantenay, en coulée verte, et créer un vaste parc urbain de 20 ha sur l’Île de Nantes : le « Procé » du 21ème siècle. Objectif : créer 10 km d’itinéraires pour la marche et le vélo.
Lancer un vaste plan de végétalisation de la Ville et des quartiers. Réaliser un diagnostic des espaces inutilisés dans chacun des 11 quartiers nantais (« dents grises ») pour les transformer en espaces verts et plantation de 1 000 arbres dans les quartiers nantais.
La proposition de la candidate de créer une coulée verte sur les bords de la Loire de Malakoff à Chantenay ainsi qu'un parc urbain à l'ouest de l'île de Nantes peut être chiffré à un coût d'investissement compris entre 90 M€ et 130 M€. Néanmoins, il ne semble pas réaliste que le parc fasse, ainsi que le propose la candidate, une superficie de 20ha dans la mesure où il n'y a pas assez de place.
S'agissant des dépenses de fonctionnement, cette offre nouvelle d'espaces verts aurait un coût d'environ 730 K€/an, une fois les aménagements achevés.
DÉTAIL
Dépenses d'investissement
La candidate a précisé le tracé de la coulée verte entre Malakoff et Chantenay ainsi que l'implantation du parc de 20 ha sur l'île de Nantes. Ces derniers sont représentés sur la carte ci-dessous.
La coulée verte sera longue de 3,5 km à 4 km et large de 30 m en moyenne environ, ce qui représente au total une surface d'environ 10 à 12 ha.
Si l'on y ajoute le parc de 20 ha que la candidate souhaite aménager, c'est une surface comprise entre 30 et 32 ha de parcs/coulée verte/promenade urbaine qui serait aménagée à Nantes.
Néanmoins, il est peu probable que le parc occupe une surface de 20 ha. En effet, à l'emplacement indiqué, une surface de 20 ha empiéterait sur des aménagements existants (des parkings, un hangar à bananes, les machines de l’île, les anciens ateliers et chantiers de Nantes, etc.). Aussi semble-t-il à piori difficile de pouvoir libérer ce foncier. La superficie du parc serait donc inférieure à 20ha. Nous garderons cependant cette valeur retenue par la candidate pour nos évaluations.
Notre estimation de la proposition de la candidate repose sur les coûts d'opérations similaires réalisés dans d'autres villes :
Le coût du parc Sergent Blandan à Lyon, d’une surface de 17 ha, est estimé à environ 70 M€, soit environ 4,1 M€ par ha ;
Le coût du parc des Docks à Saint-Ouen, d’une surface de 12 ha, est estimé à environ 40 M€, soit 3,3 M€ par ha.
Le coût de la coulée verte à Nice, d’une surface de 12 ha, est estimé à 40 M€, soit 3,33 M€ par ha.
Le coût de la première tranche du Parc Clichy-Batignoles, d’une surface de 4 ha, est estimé à 15 M €, soit 3,75 M€ par ha.
Nous retenons donc un coût par ha compris entre 3 et 4 M€. Ainsi, nous estimons que la proposition de la candidate se traduirait par des dépenses d'investissement comprises entre 90 et 130 M€, avec une valeur moyenne de 110 M€.
Dépenses de fonctionnement
D'après le site de la ville de Nantes1, la commune gère 1 050 ha d'espaces verts pour un budget annuel de 24 M€. Nous en déduisons donc une valeur de 23 000 €/ha/an de coût de fonctionnement.
Ainsi, s'agissant de la proposition de la candidate, le montant des coûts de fonctionnement-maintenance des 30-32 ha de nouveaux espaces verts serait d'environ 730 K€/an, une fois que les aménagements seraient terminés (ceux-ci peuvent en effet durer de nombreuses années du fait des questions de libération foncière, de travaux au niveau des quais circulés, etc.).
Un projet déjà en cours de réalisation
Aujourd’hui, un projet d’aménagement de l’île de Nantes est en cours, piloté par la SAMOA (Société d’aménagement de la métropole ouest atlantique) et porté par la communauté urbaine et par la ville. Ce projet comporte également la création d’un parc à l’ouest de l’île2. Par ailleurs, il comporte également un projet de parc au sud de la bande actuellement occupée par les rails. Cependant, le foncier est actuellement occupé par des bâtiments et infrastructures liés aux anciens chantiers, aussi le coût de restructuration de ces terrains sera probablement très élevé.
