Le coût de la mise en place d’un service de location de longue durée de 4 700 vélos, en complément du service existant qui est assuré par la SEM NGE, est estimé entre 9,4 M€ et 14,1 M€. Ces investissements ne seront pas directement à la charge de la ville ou de la communauté urbaine dans la mesure où il est probable que ce service soit délégué à un opérateur, soit privé, soit public, mais à l’issue d’une remise en concurrence.
DÉTAIL
Actuellement, trois services de location de vélos existent à Nantes : « Bicloo », « Vélocampus » et « Ville à Vélo ». Au total, le parc actuel de vélos en location longue durée s’élève donc à environ 1 515 vélos :
1) Le service « Bicloo », dont la gestion a été confiée par Nantes Métropole à JC Decaux-Cyclocity par délégation de service public (DSP). Il représente un parc de 880 vélos1 /950 selon une autre source2.
2) Le service « Vélocampus », géré par une association loi 1901, qui représente un parc de 300 vélos.
3) Enfin, le service de location longue durée « Ville à vélo » est géré par convention de délégation de service public de type affermage via une société d’économie mixte (SEM) Nantes Gestion Equipement (NGE). La ville de Nantes et sa métropole en sont actionnaires à part égale : 38 %3. Ce parc bénéficie de 300 vélos4.
Dans les délégations de service public de location de vélos, le financement des investissements ne peut être seulement assuré par les recettes du service, car elles sont très largement inférieures aux coûts. Ce besoin est généralement couvert par l’affichage publicitaire. Par exemple, pour la DSP « Bicloo », 77 espaces publicitaires ont été cédés par Nantes Métropole au groupe JC Decaux5.
La candidate propose de mettre en service 5 000 vélos pour des locations de longue durée. Deux principales options sont possibles :
soit élargir le service « Bicloo » délégué à JC Decaux-Cyclocity. Cette option nécessiterait cependant une renégociation du contrat et une remise en concurrence dans la mesure où l’augmentation du nombre de vélos, d’une part, et la modification de l’objet du service (location longue durée avec option d’achat), d’autre part, remettraient probablement en cause l’économie général du contrat. Il n’est pas aisé de chiffrer, en l’état, cette option.
soit élargir le service de location longue durée « Ville à vélo ». 4 700 vélos supplémentaires seraient ainsi à acquérir pour assurer la montée en puissance de ce service délégué à la SEM NGE.
Investissement compris, les coûts sont estimés de 2 000 à 3 000 € annuels par vélo – hors foncier, selon le GART (Groupement des autorités responsables des transports)6. A la valeur unitaire de chaque vélo (200 € environ), s’ajoutent en effet les coûts liés aux places supplémentaires requises, à la maintenance, la réparation, l’entretien, la gestion informatique du système et des centres d’appels…
En conséquence, on peut donc chiffrer le besoin de 4 700 vélos à :
- scénario bas : 4 700 x 2000= 9,4 M€
- scénario médian : 4 700 x 2500= 11,75 M€
- scénario haut : 4 700 x 3000= 14,1 M€
Ce coût n’intègre pas les éventuelles recettes induites par cette extension, c’est-à-dire les recettes d’abonnement et les éventuelles redevances versées par l’exploitant. En l’absence de précisions, il est considéré pour l’heure que cette extension du parc de vélos ne sera pas accompagnée de l’extension de pistes cyclables.
Il est à noter que le cas du Vélib à Paris montre que ce type de contrats peut générer des coûts supplémentaires à l’avenir pour la collectivité. En effet, en cas de vandalisme, un avenant au contrat peut être signé, instaurant des pénalités à verser par la collectivité à l’exploitant.
La ville et la Métropole étant actionnaires à part égales de NGE, on suppose que les coûts seront partagés entre ces deux structures.
