Sécurité 05/03/2014

Recruter 30 opérateurs de vidéoprotection

candidats-photo-Allemand

Patrick
Allemand (PS)

2/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    6,4
  • MAX6,4 MIN6,4
  • 3/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Créer 30 nouveaux emplois d'opérateurs de vidéoprotection.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

La Ville de Nice est dotée de la plus importante police municipale de France. Elle est également pourvue du plus grand nombre de caméras de vidéo-protection par habitant. Ce n’est pourtant pas elle qui détient les meilleurs résultats en matière de sécurité. Il ne s’agit donc pas d’une question de moyens, mais de méthode.
60 % des délits sont commis entre 22h et 6h du matin or, la nuit, seuls 22 à 30 policiers municipaux sont en service, soit 1 pour 30 000 habitants, alors qu’ils sont 250 agents le jour, soit 1 pour 1 500 habitants. Le constat est simple : nos forces de police municipale sont mal utilisées.

  • Nous créerons 30 nouveaux emplois au centre de supervision afin de mieux exploiter le potentiel de la vidéo-protection.

Projet Nice rassemblée et citoyenne, p. 3

CHIFFRAGE

Le coût de la création de 30 nouveaux emplois d’opérateurs de vidéoprotection, à compter du début de la mandature, peut être estimé à 1,1 M€ par an en fonctionnement, soit un coût de fonctionnement d’environ 6,4 M€ sur les six années de la mandature.

DÉTAIL

Le centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice a été inauguré en décembre 2007, puis transféré et rénové en 2010. Il mobilise 70 agents, dont 10 personnes à mobilité réduite sup>1, qui sont chargés de l’exploitation des images produites par les 915 caméras de vidéosurveillance.

Le rythme de création de ces nouveaux emplois au centre de supervision urbain n’est pas indiqué par le candidat. Faute de précisions, il est fait l’hypothèse que ces 30 nouveaux emplois seraient créés dès le début de la mandature et qu’ils seraient pourvus par des recrutements supplémentaires. Ces embauches représentent un coût de fonctionnement récurrent. L’éventuel coût d’investissement associé (adaptation des locaux, création des postes de travail) est considéré comme marginal.

Le candidat ne précise pas quel type d’agent occuperait les 30 nouveaux emplois créés au centre de supervision urbaine (policier municipal, agent de surveillance de la voie publique, agent administratif et technique). Le rapport de la chambre régional des comptes de PACA, publié en 2011, sur la politique de sécurité de la commune de Nice de 2002 à 2010 relève que « La ville n’a pas communiqué non plus le montant annuel des rémunérations des personnels affectés au CSU ».

Le répertoire des métiers du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) identifie une fiche métier d’ « opérateur de vidéoprotection » qui consiste notamment en l’exploitation des images de vidéoprotection en vue d'informer les partenaires chargés d'intervenir sur les sites. L’opérateur de vidéoprotection est un agent de catégorie C. Il est fait l’hypothèse que les 30 nouveaux emplois au centre de supervision urbaine seraient des emplois d’opérateur de vidéoprotection (agent de catégorie C). Cette hypothèse apparaît prudente compte tenu du fait qu’une partie de ces trente nouveaux agents relèverait probablement de postes d’encadrement (de catégorie B voire A par exemple).

D’après le rapport annuel de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), le salaire net moyen d’un agent de catégorie C dans la fonction publique territoriale est de 1 780 € par mois. On peut estimer que le salaire net représente environ 60 % du coût total employeur 2. Par conséquent, un agent de catégorie C coûte à la collectivité qui l’emploie environ 2 967 € par mois, soit environ 35 600 € par an.

Le coût de la création de 30 nouveaux emplois au centre de supervision urbaine peut ainsi être estimé à 1,1 M€ par an en fonctionnement, soit un coût de fonctionnement d’environ 6,4 M€ sur les six années de la mandature.
 

1. En partenariat avec le fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).
2. Ce ratio salaire net / coût total employeur est celui constaté dans la fonction publique d’État en 2012, d’après le rapport annuel de la Direction générale de la fonction publique.