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19/03/2014

Les dépenses ralentissent après dix ans de hausses soutenues

Les Echos

Ces quinze dernières années ont été marquées par un retour à la normale des finances municipales. « Il se trouve toujours çà et là des maires qui investissent pour sauver leur siège, mais l'heure est à la professionnalisation dans les grandes villes », analyse Michel Klopfer, du cabinet conseil aux collectivités éponyme. Plus raisonnables, mais pas économes pour autant : selon l'Institut Montaigne, les dépenses des dix plus grandes villes ont crû de 28,3 % sur la période 2002-2012. Soit un budget total de 13,5 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les budgets, eux aussi en hausse, des intercommunalités. On aurait pu s'attendre à ce que le transfert de compétences vers les intercommunalités fasse baisser la facture. Il n'en est rien. « Les dépenses des villes ont continué de croître, à un niveau supérieur à l'inflation », notent les chercheurs de l'Institut. Paris, Nice et Bordeaux tiennent la corde, avec un budget de plus de 2.000 euros par habitant. La capitale, qui utilise 3.193 euros par habitant, assume toutefois des compétences supplémentaires, en étant ville et département. A Bordeaux, les dépenses ont crû de 51 % en dix ans, en raison d'une hausse des investissements.