Patrick Mennucci se donne deux mandats pour accélérer le développement économique de la ville et créer 50.000 emplois. Beaucoup de ses mesures se ­concentrent sur l’organisation : créer un guichet unique de promotion territoriale, ou installer un « conseil d’orientation économique » avec des chefs d’entreprise et des aménageurs. Des mesures chocs concernent également le retour des usines en ville : préemption sur 100 hectares de terrain, sanctuarisation du patrimoine industriel existant, révision du PLU pour favoriser le retour d’une agriculture urbaine. « Mon plan de modernisation de l’organisation municipale va réduire les dépenses non prioritaires de train de vie, maximiser les économies d’échelle, éliminer les services peu performants et renégocier des DSP (délégations de service public) calamiteuses », explique le candidat socialiste. Plusieurs de ses propositions ont été chiffrées par l’Institut Montaigne. Evaluée entre 1,2 et 1,6 milliard d’euros, la prolongation du métro sur 12 kilomètres pour désenclaver les quartiers Nord nécessitera forcément une aide massive de l’Etat et des grandes collectivités, sans compter la gratuité des transports pour les moins de 26 ans. Le doublement envisagé du nombre de policiers municipaux, pour parvenir à 600 agents en trois ans, coûtera au bas mot 62,6 millions d’euros.