Alain Juppé devrait garder son fauteuil de maire de Bordeaux. Et peut-être même gagner au premier tour. Malgré une campagne très dynamique, son principal opposant, Vincent Feltesse, jeune président socialiste de la Communauté urbaine de Bordeaux, allié avec les écologistes, n'a pas progressé dans les sondages. Au-delà du déficit de notoriété, il n'avait que peu de prise pour critiquer un maire qui a fait de Bordeaux l'une des villes les plus attractives de France. D'autant que le bilan d'Alain Juppé est aussi un peu le sien, répète-t-il, puisque la CUB a financé les grands équipements emblématiques, à commencer par le tramway et la rénovation des quais de la Garonne. Alain Juppé a mené une campagne de proximité. Dans une ville en déficit de logement social (16 %), il s'engage à construire d'ici à 2030, 3.000 logements par an dont 35 % en location sociale et 20 % en accession sociale à la propriété. Un doublement du rythme de construction de logement social estimé à 25,2 millions d'euros sur la mandature par l'Institut Montaigne (hors coût éventuel du foncier).