Audit des municipales : Nice et sa métropole ne font pas jeu égal
Il n’y aura pas de quartier entre Christian Estrosi et son opposition sur les sujets financiers pour les municipales. Le député maire de Nice a fait voter, en session extraordinaire du conseil municipal le 15 novembre, l’autorisation d’attaquer en justice tous ceux qui diffuseront des « informations mensongères » sur le sujet de la dette et de la fiscalité de la ville et la métropole, ces informations revêtant « en période de crise un caractère anxiogène de nature à troubler la paix publique ». A priori, le premier magistrat ne devrait pourtant pas être inquiet. Si les dépenses de Nice ont progressé de 15% à 825 millions d’euros entre 2008 et 2012, les charges de fonctionnement (+ 5,9%) et l’encours de la detteEncours de la dette Cumul des emprunts souscrits par la collectivité à long et moyens termes. Pour les besoins de l’analyse financière, il est mesuré au 31 décembre de l’exercice considéré. (+ 0,6%) apparaissent maîtrisés. Sans sacrifier l’investissement (+ 45,3%) grâce à des recettes fiscales en hausse (+ 27%). Une seule hausse des taux de la fiscalité directe (+ 14,8%) a été décidée en 2009, « l’effet base », c’est-à-dire l’augmentation de la masse taxable fait le reste.